lundi 11 janvier 2010

Retour des reconnaissances

Jeudi 24 décembre, je monte le trip dans la Mini et je m'aperçois que catastrophe, j'ai oublié le câble de connexion dans la Fiat à la carrosserie. Je téléphone d'urgence et coup de chance, il y a encore quelqu'un jusque 16h00. J'arrive à 15h30 et je branche le tout. Le courant passe mais pas le trip. Je rentre à Vilvoorde et je démonte le pneu avant pour constater que le câble de la sonde est sectionné. Je réalise une réparation et cela fonctionne à nouveau. Nous pouvons partir demain!
Après avoir fêté Noël chez la maman de Didier, nous partons le 25 en fin d 'après-midi en direction de Nice. La route se passe sans encombre en nous relayant au volant. A 2h00 nous sommes à Nice.
Samedi 26 décembre, nous partons vers 11h00 pour les premières reconnaissances. Nous allons directement à la zone d'étalonnage. Pas facile, il faut se remettre dans le bain d'autant plus que nous n'avons plus les réglages de l'année dernière. Une fois ce travail réalisé, nous attaquons la ZR1 que nous connaissons bien car c'est en partie la même que l'an dernier. Mais comme nous n'avions pas réalisé un bon résultat, nous nous appliquons. Cependant, nous sommes pas encore au point et nous allons devoir la refaire. Nous avons comme objectif de reconnaître cette nuit les trois ZR de la dernière nuit, nous descendons sur Monaco. Le marché de Noël sur le port est là comme l'année dernière. Encore plus sympa. Nous faisons un premier repérage et nous décidons de nous faire plaisir avec des huîtres et du champagne. Très bonne idée et très agréable moment que de déguster ce repas sur le port de Monaco. Mais ensuite, nous ne sommes pas très chaud pour repartir à l'assaut du Turini et de ses environs. Nous décidons de rentrer à l'hôtel et de corriger les notes de la ZR1.
Dimanche 27 décembre, nous quittons avec soulagement l'Ibis de Nice Aéroport car le service et l'acceuil sont absolument déplorables. Moi qui suit un habitué avec plus de 100 nuits passées en 2009 dans les Ibis de France, c'est le plus déplorable que je n'ai jamais rencontré! Nous partons pour l'étape Monaco-Valence. Comme mise en bouche, nous avons la liaison qui fait plus de 160 km et pas de tout repos, du vrai pilotage. Pat avec sa mononucléose n'est pas en forme et à un moment, je lui propose de stopper. Mais courageuse, elle veut continuer et après notre habituel arrêt "baguette-saucisson" elle reprend du poil de la bête et nous pouvons nous attaquer à la ZR 2 qui par de Norante, passe par le Col de Corobin, le col de Pierrebasse et arrive à Digne les bains. Un peu moins de 20 km sans grandes difficultés. Nous allons ensuite à Thoard (30 km de liaison), départ de la ZR3 longue de 39 km et un premier morceau de bravoure avec le Col de Fontbelle. Nous avons de la chance car si le temps est gris et pluvieux, la température est plus que clémente et aucune trace de neige. Après 40 km de liaisons, nous arrivons en fin de journée au CH de Tallard à l'hôtel Arizona (www.larizona.com). Nous découvrons un cadre sympa et nous décidons de stopper là notre journée. Bonne décision. Nous avons rencontré des propriétaires passionnés par le rallye et se dépensant sans compter pour réserver un accueil extraordinaire aux concurrents du RMCH. Au repas, nous rencontrons encore d'autres personnes passionnées et nous finissons par passer une soirée très agréable pimentée par diverses anecdotes de l'histoire du Rallye de Monte-Carlo. Nous remercions les propriétaires pour leur accueil et nous sommes impatient de les retrouver lors du CH du RMCH.
Lundi 28 décembre, après une bonne nuit de repos, un agréable petit déjeuner, nous repartons pour la ZR 4, qui se situe à 14 km de là. Rien de spécial à signaler si ce n'est de beau passage de pilotage. Encore 100 km de liaison et nous arrivons à la ZR 5 qui est le Col de l'Echarasson. La ZR est complètement sèche et autant cette ZR est un beau moment de bravoure quand elle est enneigée et/ou verglacée (n'est-ce pas Pat!) autant c'est un tracé plus qu'anodin dans les conditions que nous avons connu. Encore 10 km de liaisons et nous arrivons à St Nazaire en Royans le dernier CH de l'étape de classement. Nous arrivons à Valence vers 13h00 et Pat prend la bonne décision d'aller réserver une chambre à l'hôtel "Les Négociants". Il reste juste une chambre de libre. Nous la prenons pour deux nuits. Petit arrêt dans une boulangerie pour la baguette du jour et nous repartons pour l'étape commune 1ère partie Valence - Valence. 40 km de liaison et nous attaquons la ZR6. Un peu plus de 45 km. Ce sera un grand moment! Déjà pour ceux qui n'ont pas reconnu, la bifurcation vers Creyseilles sera déjà un bel écueil! Et je ne parle pas de la route qui y mène. Elle est superbe et passe par un merveilleux lac mais elle est aussi étroite et tortueuse. Bonjour les moyennes hautes surtout si la route est enneigée! Même en moyenne basse, ce sera compliqué! Ensuite, encore de belles routes pour arriver à Vals les Bains terme de cette ZR6. Comme la nuit est arrivée, nous décidons de stopper et de rentrer sur Valence. Nous rejoignons notre hôtel et après une bonne douche réparatrice, Pat décide de nous emmener au Bistrot des Clercs, un des établissement du chef étoilé, Michel Chabran. Encore une excellente idée de Pat. Nous sommes juste installés que madame Chabran nous aborde en ayant vu nos écussons du RMCH. Elle nous offre l'apéritif. Nous mangeons excellement dans un cadre très agréable. Un peu plus tard arrive, Michel Chabran et il nous invite à sa table familiale. Nous parlons du rallye, de sa participation. Arrive enfin, Renaud son co-pilote et nous sommes repartis dans des discussions de rallye. Merci à Renaud pour quelques conseils très judicieux que nous mettrons en application dés le lendeman. Nous n'hésitons pas pour réserver pour le lendemain soir.
Mardi 29 décembre. Nous rejoignons Vals les Bains et nous reprenons l'étape commune. 20 petits kilomètres de liaison et nous arrivons à la ZR7, Burzet, un nom magique dans l'histoire du rallye de Monte-Carlo. 44 km de pilotage, avec deux pièges de navigation et de belles parties de pilotage. Nous n'avions pas pu y aller l'année dernière car "La Burle" (le fameux vent qui souffle en Ardèche) avait balayé l'Ardèche et avait créer des congères telles que même les chasses-neige ne pouvaient pas passer. 30 km de liaison et nous voilà à St Agrève pour le premier CH de la journée. Encore 20 km et nous arrivons sur un autre haut lieu du Rallye de Monte-Carlo, la ZR 8, la fameuse boucle St Bonnet le Froid - St Bonnet le Froid. Comme nous avions nos notes de l'année dernière, nous en profitons pour affiner et corriger celles-ci. Pas trop de corrections, cela confirme le bon résultat enregistré l'année dernière dans cette ZR. 40 km de laision mais avec deux cols au menus, pour nous rendre à la ZR9, Lamastre. Une belle ZR de 21 km sans autres spécifictés. Une fois encore nous avons pu corriger nos notes de l'année dernière. 30 km de laisons et nous arrivons au second CH de la journée à Tournon sur Rhône. Encore 27 km et nous sommes de retour à Valence. Et encore une très agréable soirée au Bistrot des Clercs. Nous décidons de proposer aux membres de notre team, ART, de venir diner les deux soirs que nous passerons à Valence lors du RMCH. Par précaution, nous réservons les deux soirs pour 15 personnes en attendant les confirmations des uns et des autres.
Mercredi 30 décembre, nous quittons Valence pour la seconde partie de l'étape commune qui va nous ramener à Monaco. 70 km de liaison pour arriver à la ZR10, encore un nom de la légende du RMCH, St Nazaire le désert! 45 km, quatre cols au programme et une belle partie de pilotage. 290 km de liaison mais loin d'être de tout repos, pour arriver à un autre nom magique de l'histoire du RMC, Tournefort. Cette ZR11 porte très bien son nom. Elle est courte (12 km) étroite et elle tourne sans cesse. Cela va être encore une belle partie de pilotage. Avec la Mini en conditions mouillées mais sans neige ni verglas, rester à 50 km/h est déjà un beau travail! Et nous voilà repartis en direction d'Eze Village dernier CH de la journée. Comme il est déjà 18h00, nous décidons de prendre un hôtel. Encore une fois, nous avons de la chance et nous obtenons la dernière chambre libre pour deux nuits. Nous décidons de ne pas partir pour la reconnaissance de l'étape finale et de profiter de la soirée. L'idée germe de fêter le passage de l'an au sommet du Turini! Endroit magique et mythique pour les passionnés du Rallye de Monte-Carlo! Nous passons une agréable soirée dans le petit restaurant que la propriétaire de l'hôtel nous a conseillé. Nous décidons aussi de voir un concurrent du RMCH que nous connaissons bien, le lendemain, à Monaco.
Jeudi 31 décembre, après une agréable matinée à Monaco, nous nous lancons pour l'étape finale. Nous avons la bouteille de champagne, le foie gras, le saumon et deux pains différents pour notre réveillons au sommet du Turini. Mais avant cela, nous avons au programme les ZR 12, 13 et 14 (la même que la 12) et nous voulons aussi refaire la ZR1. 17 km d'échauffement dans l'arrière pays monégasque et nous attaquons la ZR12, le Col de la Madonne et ensuite le Col des Banquettes sont au programme. Deux grands moments de bravoure et de pilotage. 20 km de routes étroites, bosselées, tournantes, une épingle impossible à passer en une manoeuvre sans utiliser le frein à main et une bifurcation qu'il ne faut absolument pas rater. De nuit, elle est quasiment invisible. Les pauvres n'ayant pas reconnu auront des problèmes!!!!!! Sur toute cette ZR, les routes sont tellement étroites qu'il est impossible de dépasser, de faire demi-tour. Bref, une sortie de route, un concurrent lent et c'est foutu. Quant à la moyenne, à nouveau avec la Mini en conditions "faciles", il est déjà pas aisé de garder les km/h. Faut pas demander s'il y a de la neige et du verglas. Dans ce cas, l'objectif sera d'en sortir et de limiter les dégâts. Heureusement que nous l'avons reconnue une première fois de jour! Nous en sortons pour kilomètres de liaisons et nous attaquons la ZR . 62 km de ZR avec comme plat de résistance, le col de l'Orme, le Turini, le col de la Porte et le col St Roch. Encore un beau moment de bravoure et de pilotage. L'année dernière, cette ZR en faisait deux et nous avions perdu de nombreuses places car notre manque de puissance avec des conditions sèches était un obstacle insurmontable pour respecter la moyenne de 49,99 km/h. Cette année, elles sont rassemblées au sein d'une seule ZR! Merci à l'ACM d'avoir autorisé les petites cylindrées comme nous de pouvoir choisir la moyenne basse! Comme la tâche n'était pas suffisament compliquée, je me suis aussi permis de pimenter les reconnaissances de cette ZR avec l'oubli de faire le plein d'essence à Monaco et donc de me retrouver au milieu du Col de la Porte avec une autonomie insufisante pour sortir de la ZR et aller faire le plein. Heureusement, il y avait une ferme faisant chambre d'hôte, dont le très sympathique propriétaire a pu nous dépanner de quelques litres d'essence suffisant pour ne pas faire le coup de la panne à Pat. Une fois le plein réalisé, nous refaisons la ZR 12, en conditions réelles cette fois (de nuit) mais toujours sans neige ou verglas. Nous pouvons ainsi contrôler et préciser nous notes. Comme il nous reste encore du temps avant minuit, nous décidons de refaire la ZR1 de nuit pour corriger et complèter nos notes. Nous arrivons au sommet du Turini à 23h58!!!!! Belle précision!!! Juste le temps de s'arrêter, de sortir la bouteille de champagne et de faire sauter le bouchon à minuit top. Bonne année à tous depuis le sommet du Turini. Nous prenons le temps de déguster notre foie gras et notre saumon. Le temps s'est fortement rafraichi et le verglas a fait son apparition au sommet. C'est l'occasion de se faire un beau "frein à main" en repartant. Nous terminons la ZR et nous rentrons bien fatigués à l'hôtel. Vers 3h00 du matin nous nous écroulons dans notre lit, pour nous réveiller en sursaut vers 5h00. Une sorte de gigantestque tonnerre accompagné d'une sorte de tremblement de terre nous réveille. Nous ne savons toujours pas ce qui s'est passé. Nous terminons notre nuit de manière plus tranquille. Voilà les reccos sont terminées. Nous prenons la route vendredi matin pour St Pierre de Chartreuse pour aller skier. Pas de chance, la neige tombe abondamment mais impossible de skier, le sol est trop humide pour pouvoir dammer. Nous passons la nuit sur place et samedi matin, nous prenons la route de retour pour la belgique.
Ce RMCH sera un grand cru en termes de pilotage et de navigation. En conditions climatiques "faciles" il sera déjà compliqué de respecter les moyennes. Si la neige et le verglas sont au rendez-vous, ce sera un art de terminer et de limiter les dégâts. Nous ne regrettons nullement d'avoir choisi la moyenne basse.

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